Yoga et Endométriose

Pour faire simple, l’endométriose est une maladie inflammatoire chronique. Elle se développe chez la femme lorsque des cellules endométriales quittent la cavité utérine pour établir domicile sur d’autres organes du corps. Elles peuvent se loger sur les ovaires, les trompes de Fallope, les ligaments utéro-sacrés, la vessie, le rectum, les intestins, les poumons et parfois même dans le cerveau. Bien qu’elles se soient déplacées, les cellules endométriales continuent d’évoluer comme lorsqu’elles étaient dans l’utérus, elles fluctuent donc selon les hormones et saignent durant la période menstruelle. La différence est que les saignements ne pouvant être évacués, ils restent à l’intérieur du corps ce qui cause des inflammations et des douleurs sur les organes touchés.

Le yoga est un art de vivre qui agit sur le plan physique, mental, émotionnel, spirituel et énergétique. Il apprend à reconnecter l’esprit au corps pour retrouver l’équilibre et faire circuler l’énergie, ce qui est essentiel pour maintenir la santé, puisque la maladie naît d’un déséquilibre selon l’Ayurveda. De façon générale, la pratique régulière du yoga améliore le bien-être physique et psychique au quotidien car il favorise le lâcher prise et la détente, tout en augmentant l’énergie dans le corps et en la faisant circuler pour alimenter les muscles, les organes et les cellules.

Dans le cas de l’endométriose, le yoga permet de relâcher le corps et le mental, pour réduire le stress, éviter les tensions inutiles et in fine, diminuer l’inflammation et les douleurs chroniques. Il est néanmoins important d’adapter sa pratique à son cycle menstruel et à ses besoins sur le moment présent. En période menstruelle il sera surement préférable de choisir un yoga doux, une respiration lente et calme, pour relâcher les muscles et les tensions. L’endométriose est une maladie pouvant être invalidante, source de perte de confiance en soi et de dévalorisation. Sur le plan purement psychologique, le yoga est donc un excellent outil puisqu’il renforce l’estime de soi, le sentiment de fierté et de force. Le bien-être mental et la qualité de vie sont ainsi durablement améliorés.

Lors de la période menstruelle, ou lorsque les douleurs de l’endométriose reviennent, il est conseillé d’opter pour un yoga lent et des postures douces pour détendre, libérer les tensions et les blocages, comme par exemple le papillon Baddha Konasana ou sa variante sur le dos Supta Baddha Konasana, les jambes inversées au mur Viparita Karani, l’enfant Balasana, en boule sur le dos Apanasana, la flexion debout Uttanasana, la posture du berceau Hindolasana ou encore le bébé heureux Ananda balasana. Gardez au contraire les postures qui engagent le ventre ou demandent des efforts musculaires importants pour plus tard, une fois la période menstruelle et les douleurs passées.